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Metapolis ville intelligente

Des smart grids à la ville intelligente

De Lyon à Montréal, en passant par Barcelone ou Vienne. Metapolis nous parle du concept protéiforme qu'est la ville intelligente.

Le saviez-vous ? D’ici à 2050, les villes accueilleront plus de 70% de la population mondiale. En effet, les métropoles jouent un rôle essentiel en tant que moteurs de l’économie. Et elles constituent non seulement des lieux de vie mais aussi de communication, de partage, de créativité et surtout d’innovation.

Cette révolution urbaine soulève de nouvelles problématiques pour les collectivités et les entreprises. Elles doivent garantir un haut niveau de qualité pour les services urbains. Cela peut concerner la sécurité, la mobilité, la gestion de l’énergie, de l’eau ou encore de la propreté. Si historiquement l’urbanisme et la construction ont modelé les villes. Celles-ci sont confrontées comme nous tous, individus ou entreprises, à la transformation (voire disruption) numérique. L’avènement des villes intelligentes, ou smart cities, est donc à la fois une nécessité sociale, économique et systémique. 

La ville intelligente pour améliorer la vie quotidienne des citoyens et des usagers dans un cadre urbain

La Smart City est un concept protéiforme dont la définition peut varier d’un territoire et d’une entreprise à l’autre. Elle représente avant tout un modèle de ville où les technologies numériques contribuent à l’amélioration durable et continue du cadre de vie urbain.

Les besoins sont immenses pour répondre aux enjeux des villes. Et les opportunités offertes par les nouvelles technologies en matière d’amélioration de la vie quotidienne des usagers et citoyens sont quasiment illimitées, que ce soit en termes de mobilité, d’efficacité énergétique ou bien simplement de relation avec l’administration. Ces opportunités offertes par les technologies numériques tendent à améliorer le fonctionnement des services urbains actuels. Et à en inventer de nouveaux, tout en s’appuyant sur la collecte, le croisement et l’analyse des données.

Un modèle qui gagne en popularité auprès des collectivités territoriales et des acteurs privés

De Lyon à Montréal, en passant par Barcelone ou Vienne, nombreuses sont les villes et métropoles qui concentrent leurs efforts afin de devenir des modèles de la ville intelligente.  Par ailleurs, les villes françaises ne font pas figure d’exception et les initiatives se multiplient tant au sein des collectivités territoriales que chez les opérateurs privés de réseaux.

Le rêve d’une ville intelligente devient peu à peu réalité avec des collectivités qui mettent en place de réelles visions et démarches stratégiques. Avec des feuilles de route opérationnelles, concrètes et évolutives afin de répondre aux enjeux majeurs de leur modernisation. Le benchmark réalisé en 2016 par Syntec Numérique auprès d’un panel de villes et métropoles. Démontre que la mise en place d’une gouvernance “agile, ouverte et innovante” est un préalable indispensable pour réussir cette transformation digitale.

En effet, au-delà de la théorie et des grands principes, les villes sont des écosystèmes extrêmement complexes. Elles combinent et entremêlent une multitude de structures, d’organisations, de réglementations et de réseaux (physiques, numériques, économiques, humains…). Les conditions permettant de faire avancer ensemble ces différents acteurs dans une démarche commune de digitalisation sont néanmoins extrêmement difficiles à créer. 

Dépasser les modèles traditionnels grâce à l’implication de nombreux acteurs

La réinvention des villes intelligente de demain ne peut donc se faire qu’à travers une démarche ouverte et collaborative, au service des usagers des services publics. Elle se construit à travers une approche inclusive et participative, avec une consultation en amont et récurrente de l’ensemble des acteurs impliqués.

Les habitants, associations, universitaires et élus locaux, tout comme les entreprises traditionnelles ou startups, doivent être des acteurs impliqués dans ce processus de réinvention de la ville et de l’écosystème qui l’entoure. Ainsi, la transition numérique des territoires passe aussi par une approche qui dépasse les modèles traditionnels. Et propose une nouvelle manière de construire l’offre de services urbains vers des modèles ouverts, agiles, innovants et reproductibles.

Favoriser l’utilisation des approches ouvertes pour moderniser l’action publique

Il faut savoir que les approches ouvertes (Open data, Open source, et Open innovation) représentent des enjeux essentiels de la transformation « smart » des villes. L’Open Data est perçue comme un instrument d’amélioration du fonctionnement démocratique et de l’efficacité de l’action publique favorisant l’innovation économique et sociétale. Elle gagne du terrain au sein des administrations publiques dans la mesure où elle garantit la souveraineté et pérennité des différents investissements publics.

Ainsi l’Open Data fait indéniablement partie de la modernisation de l’action publique. Malgré le renforcement des projets Open Data (la France assume par ailleurs en 2016 la présidence du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert). Il existe encore aujourd’hui de nombreux obstacles à l’accès et à l’exploitation des données qui mettent à mal la promesse de la Smart City. C’est en cela que le décloisonnement des systèmes urbains pour favoriser le développement de services transversaux est un enjeu majeur de la Smart City. Enjeu, sur lequel les collectivités territoriales tendent à se positionner en élaborant des stratégies de gouvernance de la donnée ambitieuses.